« La stricte priorité doit demeurer l'installation d'agriculteurs et non de panneaux solaires. » Voilà comment JA résume sa position sur l’agrivoltaïsme dans un communiqué de presse diffusé ce 22 septembre 2022.
Un changement de ton
Dans ce communiqué, le syndicat agricole explique avoir décidé hier, le 21 septembre 2022, « en conseil d'administration de durcir le ton et de s'opposer à la poursuite de tous projets agrivoltaïques ».
Pourquoi cette prise de position ? Parce que JA estime que « l'État et des énergéticiens [veulent] accélérer brutalement le développement de l'agrivoltaïsme, sans le moindre signal positif en vue de déployer le photovoltaïque sur les toitures, parking, ou autre bâti et terres polluées ».
Éviter la spéculation sur le foncier
Deuxième argument du syndicat : le « manque d'encadrement par la loi » qu’il demande depuis plusieurs années. JA craint notamment qu’à un moment charnière pour l’agriculture française en termes de transmission des exploitations, l’agrivoltaïsme alimente la spéculation sur le foncier.
« Alors que près de la moitié des agriculteurs aura l'âge de faire valoir ses droits à la retraite d'ici cinq ans, l'enjeu de la transmission est fondamental, insiste JA. Il convient de poser dès maintenant les garde-fous nécessaires pour le devenir des terres agricoles et de notre souveraineté alimentaire. »
Des priorités à fixer
Pour autant, le syndicat ne s’oppose pas au développement du photovoltaïsme. Il précise que « Les installations photovoltaïques doivent être strictement installées en priorité sur les terres déjà artificialisées, notamment les terrains pollués, les toitures, les couvertures de parkings ».
Pas question pour le syndicat d’accepter le développement d’installations sur une parcelle agricole tant que « les terres [artificialisées] et toitures ne seront pas couvertes dans leur plus grande partie. Nous demandons sur ce point, un recensement précis des surfaces concernées et du potentiel de production d’énergie. »
Des « subventions publiques à la hauteur »
JA exige également une obligation généralisée de « couvrir toutes constructions neuves, ou rénovées, avec des panneaux photovoltaïques », avec à la clé des « subventions publiques à la hauteur pour accélérer le déploiement ».
Et de rappeler « la nécessaire accélération des projets de raccordement, telle qu’annoncée par le président de la République sur Les Terres de Jim, est aussi vivement attendue, accompagnée de subventions ».