Au salon Natexpo le 25 octobre 2023, le bureau d’études Optimix a présenté les résultats de son étude sur les prix du bio en période d’inflation.

La distribution spécialisée moins impactée

Optimix s’est notamment penché sur les écarts de prix entre les grandes surfaces alimentaires (GSA) et les magasins spécialisés bio (MSB). Premier constat : les prix ont augmenté de 21,2 % entre octobre 2021 et octobre 2023 en GSA, contre 10,8 % sur la même période en MSB. Ainsi, l’effet de l’inflation est deux fois moindre en MSB.

Le bureau d’études s’est également intéressé à l’évolution du prix du vrac bio entre 2021 et 2023. En GSA, le prix du vrac a connu une hausse linéaire de 8,2 % sur cette période. Désormais, un panier de 45 produits en vrac est évalué à 77,75 euros en GSA contre 68,34 euros en MSB. L’écart de prix sur le vrac bio s’accentue de 2,5 points par an entre les GSA et les MSB. « Pour les magasins spécialisés, faire du vrac bio est un élément de différenciation et un avantage concurrentiel face à la grande distribution », analyse Fabien Hennebo, directeur commercial chez Optimix.

Des écarts de prix avec le conventionnel

L’étude d’Optimix compare aussi les prix du bio et du conventionnel et leur évolution sur les deux dernières années.

En MSB, le prix du panier moyen de quinze fruits et légumes bio est évalué à 45,39 euros en septembre 2023, contre 38,26 euros en septembre 2021. Cela représente une hausse de 18,26 %. En GSA, ce même panier en conventionnel est évalué à 34,23 euros en septembre 2023 contre 29,38 euros en septembre 2021. L’écart de prix est de 30 % entre le panier bio et le panier conventionnel de fruits et légumes. « Cet écart de prix risque d’entraîner une forte baisse de la consommation, commente Fabien Hennebo. Il faudra revenir à un écart de prix d’avant l'inflation entre le bio et le conventionnel pour maintenir l’attractivité de l’offre bio en GSA. »

Mais tous les fruits et légumes ne connaissent pas ces mêmes écarts de prix. Le poivron bio a vu ses prix augmenter de 51,3 % en deux ans à cause de la baisse des surfaces cultivées. Le prix de la banane a, quant à lui, augmenté de 20,7 % en conventionnel contre 19,4 % en bio à cause de la hausse du coût de l’énergie. A contrario, l’échalote a vu ses prix diminuer de 38,7 % en conventionnel et 18 % en bio sur les deux dernières années. Une baisse de prix qui s’explique par la diminution de la demande.