Comment cette feuille de route a-t-elle été construite ? En se basant « sur les conclusions de la mission de terrain sur le pastoralisme et l’ours du CGEDD et du CGAAER, détaillent les deux ministères dans leur communiqué ce 6 juin 2019, assurant qu’elle a fait l’objet d’une concertation locale, sur la base d’échanges, pilotée par le préfet de la région Occitanie, préfet coordonnateur de massif des Pyrénées, associant l’ensemble des acteurs concernés au niveau du massif et dans les départements. »

« Pas de nouvelles introductions »

Le gouvernement affirme que, « dans les conditions actuelles de la dynamique de population, il n’engagera pas de nouvelles réintroductions d’ours, sauf en cas de mortalité, notamment liée à une cause anthropique ». Cette feuille de route s’applique dès maintenant pour la saison d’estive 2019. Elle prévoit :

  • Une meilleure information des éleveurs sur la localisation des ours et le développement des moyens de communication dans les estives ;
  • Un accompagnement financier renforcé des éleveurs pour le déploiement des mesures de protection des troupeaux (parcs, chiens et bergers) dans les Pyrénées ;
  • La mise en place d’un dispositif d’effarouchement graduel des ours avec l’appui de l’ONCFS (3), pour les estives qui font l’objet d’une prédation ursine en dépit de l’utilisation de mesures de protection des troupeaux ;
  • Une revalorisation de l’indemnisation des pertes subies par les éleveurs du fait de la prédation de l’ours.

La mise en œuvre de cette feuille de route est confiée au préfet de la Région Occitanie, préfet coordonnateur de massif des Pyrénées, qui « est désigné préfet coordonnateur pour le pastoralisme et l’ours. Il présentera la feuille de route à l’ensemble des acteurs du massif ce jeudi 6 juin. »

(1) Conseil général de l’environnement et du développement durable.

(2) Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux.

(3) Office national de la chasse et de la faune sauvage.