« C’est un problème récurrent au printemps, avant que les troupeaux montent en estive, précise Joël Venturin, de la FDSEA de l’Ariège. Sur les alpages en été, les vautours jouent leur rôle de charognard. Au printemps ou en automne, en revanche, ils sévissent en plaine et attaquent des animaux vivants, contrairement à ce qu’affirment les scientifiques. Les veaux après le vêlage sont vulnérables et représentent des proies faciles. »

Tirs d’effarouchement

La préfecture de l’Ariège autorise des tirs d’effarouchement. « Mais le protocole de mise en œuvre est lourd, souligne Joël Venturin. Il faudrait que les populations de vautours soient régulées car elles sont beaucoup trop nombreuses. » Les associations de protection de la nature sont toutefois très opposées à la régulation.

 

Christian Derramond, à la tête de 1 200 brebis à Saint-Félix-de-Rieutord avec son fils Mickaël, a été lourdement condamné en 2015 pour avoir tiré sur les vautours qui attaquaient ses brebis. « Aujourd’hui, nous pratiquons plus d’agnelages en bergerie, mais c’est une conduite qui ne nous convient pas, souligne Mickaël. D’un point de vue sanitaire, les résultats sont beaucoup moins bons et l’alimentation est en bâtiment est plus coûteuse. »