En Haute-Marne, la préfète Régine Pam a révélé, le 28 août 2025 dans un communiqué de presse, que le couple de loups, observé dans le Bassigny, au nord-est de Langres, était suité de sept louveteaux. Les images des pièges photographiques de l’Office français de la biodiversité (OFB) ont permis de pister les prédateurs depuis leur naissance.

« Si à la fin de juillet, cinq apparaissaient sur les clichés, une vidéo du 25 août en montre sept ensemble », précise la préfète. Les jeunes prédateurs, aujourd’hui sevrés, sont nourris de viande régurgitée et de morceaux apportés par leurs parents. « Même si les prédations ovines sont importantes, les images illustrent régulièrement des attaques de proies sauvages en forêt », indique la représentante de l’État.

Dans le Limousin, une autre portée a été signalée sur le plateau de Millevaches. L’association Carduélis a dénombré quatre louveteaux. Ces jeunes prédateurs sont issus de deux lignées européennes différentes, d’une jeune femelle italo-alpine et d’un mâle germano-polonais, ce qui serait une première en France, selon l’association environnementaliste.

La constitution de ces meutes provoque une grande inquiétude de la part des éleveurs dans ces régions. « Nous enregistrons des attaques tous les jours sur le secteur nord de la Corrèze, sur les communes de Meymac, Tarnac, Saint-Merd-les-Oussines par exemple », souligne Marjolaine Mérens, présidente de l’association de défense des éleveurs des Millesources. La tension ne faiblit pas. Le 7 août 2025, 700 personnes — éleveurs, chasseurs et habitants des villages alentour —, se sont réunies à Millevaches en Corrèze, non loin de la maison du parc pour manifester leur mécontentement vis-à-vis de cette situation.

Des tirs toujours contestés

Les moyens de protection sont mis en place auprès des troupeaux et les louvetiers viennent pourtant en appui pour mettre en œuvre les tirs de défense. Cet été, aucun loup n’a été tué, mais les autorisations de tirs sont dans le collimateur des associations.

L’Aspas (Association pour la protection des animaux sauvages) avec le soutien de l’association Carduelis a déposé des recours devant le tribunal administratif de Limoges pour faire « casser » les autorisations de tirs accordées par l’État.

L’automne s’annonce donc sanglant pour ces zones en cours de colonisation. Lorsque cette progéniture apprendra à chasser… Les carnages risquent de se poursuivre.