« Depuis plusieurs mois, la hausse du prix des matières premières entrant dans l’alimentation animale a provoqué une augmentation significative des coûts de production pour les éleveurs, notamment de volailles », alerte La Coopération Agricole pôle animal dans un communiqué du 15 janvier 2021.
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Une filière des volailles très fragilisée
L’organisation demande donc aux distributeurs de jouer leur rôle « pour préserver la santé économique des filières d’élevage ».
Elle s’inquiète en particulier pour la filière des volailles « très fragilisée par l’augmentation des coûts » appelée à se poursuivre sur la première partie de l’année 2021 (+18 % sur le blé et +40 % sur le tourteau de soja depuis l’été 2020 notamment).
L’organisation rappelle que « les coopératives de nutrition animale prennent leur part et jouent leur rôle auprès des éleveurs, en amortissant les forts à-coups de variation des prix des matières premières grâce à d’avantageuses techniques d’achat (couverture, achats à terme, etc.), de formulation (substitution de matières premières en fonction des cours) et d’optimisation logistique ».
Cependant, La Coopération Agricole pôle animal souligne que « cet accompagnement a des limites ».
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Des conditions pour mettre en place les accords du 3 mai 2011
« Il est urgent que les termes des accords du 3 mai 2011 soient respectés sur l’ensemble de la chaîne, jusqu’aux distributeurs », insiste la Coopération.
Ces derniers doivent permettre de prendre en compte « les variations excessives des prix de l’alimentation animale dans les négociations commerciales » en mettant en « place une plus grande fluidité dans les mécanismes de formation des prix tout au long de la filière » (source : Itavi). La Coopération estime que les deux conditions « indispensables à l’ouverture (1) des négociations entre les parties signataires » sont réunies depuis déjà trois mois.
Jean-Luc Cade, président de La Coopération Agricole nutrition animale et Luc Desbuquois, président de La Coopération Agricole filière avicole, estiment que la prise en compte de « l’augmentation des coûts de production pour l’élevage » est une « condition essentielle au maintien de revenu de nos éleveurs et à la préservation de la santé économique de nos filières animales. ».