En janvier 2022, 81 449 broutards ont été vendus à l’exportation, contre 96 496 un an plus tôt. Les expéditions de bovins maigres reculent ainsi de 15,6 % sur un an, calcule Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, dans sa note d’Infos rapides diffusée le 25 mars 2022.

Les engraisseurs espagnols freinent leur demande

Sur cette période, les ventes vers l’Italie fléchissent de 13,7 % par rapport à janvier 2021, qui avait été un mois « exceptionnellement dynamique », soulève l’Institut de l’élevage (Idele) dans sa note de conjoncture mensuelle.

 

En direction de l’Espagne, le commerce est toujours à la peine. Les expéditions de broutards chutent de 36,3 % sur un an et de 51 % par rapport à la moyenne quinquennale. « Ce repli concerne plus particulièrement les broutards de moins de 160 kg, dont les exportations reculent de 33,8 % par rapport à janvier 2021 », ajoute Agreste.

 

Si la demande européenne et méditerranéenne pour la viande bovine espagnole est bien présente, la très forte hausse du prix des aliments pour le bétail freine les achats des engraisseurs espagnols. L’invasion de l’Ukraine par la Russie est une source d’inquiétude supplémentaire pour la filière, puisque « l’Ukraine fournit 34 % des importations espagnoles de maïs », indique l’Idele.

Reprise des échanges avec l’Algérie

Du côté des pays tiers, l’Algérie avait annoncé, en prévision du Ramadan, la reprise des importations de broutards mâles français, jusqu’à l’âge de 18 mois, sans limite de poids. « Selon les opérateurs, plus d’un millier de broutards seraient partis de France » au mois de janvier, d’après l’Idele.