L’état des céréales s’est dégradé dans la semaine du 3 au 9 mai 2022, rapporte le dernier bulletin Céré’Obs diffusé par FranceAgriMer le 13 mai 2022. Avec 82 % des parcelles considérées en conditions bonnes à très bonnes, le blé tendre a perdu 7 points. 79 % de l’orge d’hiver est estimé en bon à très bon état (–7 points), 77 % du blé dur (–6 points) et 76 % de l’orge de printemps (–12 points).

Le déficit hydrique, une « situation préoccupante » sur l’ensemble de la France

« Depuis cet hiver, la météo a été douce et sèche », a rappelé Catherine Cauchard, de FranceAgriMer, lors de la conférence de presse à l’issue du conseil spécialisé le 11 mai 2022. Selon les mois et les régions, les précipitations sont « entre 20 et 40 % en dessous des moyennes de saison », indique-t-elle.

Clairement ma partie non irrigable en terrain peu favorable est en pleine souffrance.
Blé de force ici. Dommage c’etait tres bien engagé au début.#moisson quand? Dans 1 mois?#secheresse #FrAgTw pic.twitter.com/bCCNB97I7f

— Emmanuel (@EmmanuelSagot) May 13, 2022

Et voilààà, c'est tout morrrrt ...#sécheresse pic.twitter.com/Ecn5DJ579w

— Benjamin AUDÉ (@aude_benjamin) May 10, 2022

 

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« Les nappes phréatiques n’ont pas été rechargées cet hiver », ajoute-elle. Au 11 mai, elle estimait que « seul le Sud-Est est concerné par un stress hydrique intense et avéré. Néanmoins, la situation est très préoccupante sur l’ensemble de la France. On attend de l’eau pour pouvoir maintenir les potentiels. »

Les cours du blé flambent, allégorie pic.twitter.com/DqbGpYMKx2

— LittleBigFarm (@GeoffroyBaudon) May 11, 2022

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Des cycles en avance

Conséquence directe du climat, les cycles sont en avance, « de 3 à 10 jours pour l’épiaison de l’orge d’hiver d’après Arvalis, selon les régions, indique Catherine Cauchard. Du fait du stress hydrique, les fins de cycle pourraient s’accélérer. »

 

Les observations de Céré’Obs vont dans ce sens : au 9 mai 2022, 26 % du blé tendre était épié, contre 16 % l’an passé à la même période. De même, 89 % des orges d’hiver étaient arrivés à épiaison (54 % en 2021) et 13 % des orges de printemps (5 % en 2021).

Nord Meuse, 12 mai 2022, les blés épient...#secheresse pic.twitter.com/jJNDMlK4ko

— PONCELET Sébastien (@sebponcelet) May 12, 2022

56 % des parcelles de blé dur étaient arrivées à épiaison le 9 mai 2022 contre 57 % en 2021.

Tour de plaine dans le blé dur,les épis se profilent, ça sent bon les pâtes @comptoir_agri #pategrandmere #HVE pic.twitter.com/o5GuKcfZkt

— Metz fabien (@Metzfabien1) May 14, 2022

« Le potentiel pour l’ensemble des cultures est assez prometteur, a ajouté Catherine Cauchard. On atteint cependant les limites de certains types de sols, alors que l’on rentre dans une période assez délicate pour la croissance des plantes. » L’eau est nécessaire pour maintenir les rendements.

Plutôt fier de moi #belalur mais tout est entre les mains de la déesse de la #danaé pic.twitter.com/SwzDIm3wL0

— Carriere thierry (@farmer815) May 15, 2022

Une pluviométrie décevante

Partout, les regards sont rivés sur les prévisions météo. Les orages annoncés le week-end dernier ont redonné de l’espoir.

13 mm en tout pic.twitter.com/yhDTwpRVcq

— delorme eric (@delormeeric3) May 15, 2022

Espoir vite retombé pour beaucoup d’agriculteurs, la pluie tombée étant largement en dessous des attentes.

#MondayMotivation
Comme une illusion cette nuit !
Du vent, du tonnerre, de l'orage et au bilan 1,5mm ! #agriculture #fragtw #puisaye #tourdeplaine #fenetreouverte pic.twitter.com/Q52EU2RZpy

— VEAULIN brice (@Veaulin1) May 16, 2022

Cela a à peine mouillé
2 mm pic.twitter.com/g10342F7xF

— Choiselat Frédéric (@ChoiselatF) May 16, 2022

8 % du maïs grain reste à semer

Par ailleurs, le 9 mai 2022, 92 % des surfaces prévues en maïs étaient semées et 68 % des parcelles étaient levées, informe Céré’Obs.

Semis des derniers 2022 dans de bonnes conditions,
accompagnés par les Cigognes, et les Corbeaux venus en masse après le passage du semoir..
Entre corbeaux et venus entre les 2 préparations de sol…ça deviens compliqué pic.twitter.com/ZeLdQ29Iw0

— Christophe HAAS (@chhaas67) May 9, 2022

> À lire aussi : Le tournesol et le soja gagnent du terrain face au maïs (10/05/2022)

 

« Globalement, les levées sont rapides et homogènes », estime Catherine Cauchard. Et d’après la légende, disent certains, on peut même l’entendre pousser…

Chaleur et humidité semis +30 jours j’aime le maïs une légende dit que si on tend bien l’oreille on peut l’entendre pousser @Fragritwittos @agpm_mais @BONNIN1402 @_BourgogneDuSud @AudePocchiola @Patoon68 pic.twitter.com/2qTZlDGpou

— Damien Collignon (@dams7174) May 11, 2022