« La moisson française de 2021 encore en cours dans le nord du pays saura répondre aux besoins des consommateurs (français en particulier) », juge Intercéréales, l’interprofession de la filière des céréales, dans un communiqué diffusé ce 19 août 2021.
La France restera en 2021-2022 exportatrice nette de céréales. Toutefois, la tension sur les stocks mondiaux, et son impact sur les prix, rappelle l’importance d’une filière forte, disposant d’innovations dans le domaine de la protection des plantes et de la génétique afin d’augmenter les rendements.
Jean-François Loiseau, président d’Intercéréales
Malgré une progression de 15 % des volumes de céréales produites en France en 2021, selon l’interprofession, les perspectives de faibles récoltes dans le monde (notamment en Russie, en Amérique du Nord et en Europe) expliquent l’évolution à la hausse, ces derniers mois, des prix des céréales. Une progression également liée à des stocks historiquement bas en raison d’une hausse de la demande de céréales (en Asie principalement) et aux dernières récoltes.
Demande de répercussions des évolutions de prix
« Dans ce contexte, notre filière soutient pleinement les entreprises de la chaîne alimentaire dans leur demande de répercussions de ces évolutions du prix auprès de leurs clients et de la grande distribution, appuie Intercéréales. En effet, même s’il n’est pas le principal élément à l’origine de la construction des prix des produits agroalimentaires (logistique, salaires, production, etc.), nous ne pouvons plus collectivement accepter que les acteurs de notre filière (commercialisation, transformation) soient toujours pris en otage par la guerre des prix. »
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Enfin, Intercéréales souligne que ces cours mondiaux, s’ils se maintiennent durablement, permettent une juste rémunération des producteurs d’autant plus indispensable après plusieurs années extrêmement difficiles.