« Le marché est quasiment au plus bas depuis les trois dernières années, et les prix n’ont cessé de baisser sur les huit derniers mois », constate Antoine De Zutter, directeur général France de Soufflet Agriculture, lors d’une conférence de presse tenue le 4 septembre 2025 à l’occasion de la Foire de Châlons. Et si les volumes contractualisés sont en hausse pour le négoce, il remarque que « la part de prise de position en prix fermes des agriculteurs avant moisson est très basse : quasiment au plus bas des 23 dernières années », depuis son entrée chez Soufflet Agriculture.

Antoine De Zutter est directeur général France de Soufflet Agriculture. (© Soufflet Agriculture)

Moins de 20 % en blé

« Les agriculteurs ont très peu vendu avant moisson, appuie-t-il. Moins de 20 % en blé par exemple : c’est très bas pour Soufflet Agriculture. D’importants volumes ont été livrés sans que les exploitants n’aient pris de décision, ils vont devoir se positionner. »

Selon lui, « c’est une particularité de 2025, lié à la tendance du marché actuelle ». Car il précise que « sur les dix dernières années, on observe plutôt une hausse structurelle de l’utilisation des outils de contractualisation précoces chez Soufflet Agriculture ».

Marché déprimé

« La moisson a été dans la moyenne sur notre zone de chalandise, tant sur le volume que sur la qualité, retrace Antoine De Zutter. Le bilan est plutôt satisfaisant mais là où le bât blesse, c’est le contexte économique. Le marché des céréales est extrêmement déprimé, avec des valeurs inférieures au prix de revient d’environ 30 €/t. »

« Cela fait craindre des résultats économiques relativement inquiétants, malgré la performance de production », alerte-t-il. Le cabinet Argus Media a partagé une analyse proche de celle de Soufflet Agriculture le 28 août 2025.