Un « ras-le-bol »
Pour Bruno Dionis du Séjour, âgé de 74 ans et agriculteur pendant 40 ans, « la campagne c’est un tout, on la prend tel qu’elle est ou on va vivre ailleurs ». « Tout le monde veut manger du bio, mais quand les néo-ruraux arrivent à la campagne, ils veulent faire le tri », renchérit-il. Les plaintes contre la vie rurale qu’il mentionne ne concernent pas sa commune mais plutôt le climat rural ambiant.
Face à l’arrivée de néo-ruraux qui se plaignent de certains aspects de la campagne, et dans le cadre du grand débat national, Bruno Dionis du Séjour a voulu initialement demander la protection de la vie des animaux et des coutumes rurales dans le cahier de doléances. Mais sentant que sa demande n’allait aboutir à rien, le maire a préféré exprimer son « ras-le-bol » dans « Le mot du maire » de sa commune.
Une prise de position qui s’étend au-delà du monde animal
Bruno Dionis du Séjour souhaite que l’ensemble des coutumes rurales soient reconsidérées. Il cherche aussi à défendre les églises et leurs cloches. « Pour les gens du village, l’église représente le lieu de leur baptême, de leur communion, de leur mariage et de l’enterrement de leurs proches. L’église fait partie de notre quotidien. Il ne faut pas l’oublier », explique-t-il. Il souhaite qu’« on laisse vivre les gens à la campagne tel qu’ils ont envie de vivre ».