L’activité d’abattage de porcs continue à baisser sur un an, constate Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, dans sa note d’Infos rapides publiée le 31 mars 2023.
Le manque de truies réduit le nombre d’abattages
En février 2023, les abattages de porcs reculent donc de 5,2 % en têtes en février sur un an, après –7 % en janvier. La contraction en 2022 du cheptel de truies induit une réduction de la production française et un ralentissement de l’activité des abattoirs.
Dans le même temps, le cours moyen du porc français progresse de nouveau sur un mois, avec +20 centimes d’euro par kg. À 2,26 €/kg carcasse entrée abattoirs classe S, il se situe à un niveau inédit pour la saison : +56,3 % sur un an et +55,8 % par rapport à la moyenne de 2018-2022. Cette hausse est liée à la réduction de la production porcine. Dans la plupart des autres pays de l’Union européenne, l’augmentation concomitante de la demande orienterait les cours à la hausse.
En janvier 2023, le prix de l’aliment pour porcins reste sensiblement supérieur à celui de l’an dernier (+23,3 %), et à la moyenne quinquennale (+46,4 %). En niveau, il est stable depuis juillet 2022.
Moins de viande porcine dans les assiettes
Les exportations de viande reculent de 10,9 % sur un an, notamment à destination de l’Union européenne, de la Chine et des Philippines. Elles sont en retrait de 10 % comparativement à la moyenne sur cinq ans.
Les importations de viande et graisse de porc se contractent de 3,9 % comparativement au niveau élevé de janvier 2022. Elles sont supérieures de 6 % à la moyenne de 2018-2022. Les achats en provenance de l’Espagne et du Royaume-Uni se replient.
La consommation de viande porcine recule à nouveau de 5,6 % sur un an.