Le parquet de Périgueux a confirmé l’ouverture de cette enquête sans plus de précision, suite à une information diffusée par LCI. Cette enquête intervient six jours après l’autorisation par la préfecture de Dordogne d’une reprise partielle d’activité de l’abattoir Sobeval. Ce dernier emploie 450 salariés, et abat environ 3 400 veaux par semaine.

Reprise partielle de l’activité

Dans sa croisade antiviande, L214 a diffusé le 20 février 2020 une vidéo, tournée en novembre-décembre dans l’abattoir, révélant selon elle des « infractions multiples ». Le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, avait huit jours plus tard suspendu l’agrément de l’abattoir dans l’attente de « mesures correctives », et faisant suite à une inspection de l’établissement.

 

Au lendemain d’une manifestation de soutien des éleveurs et de tests sur la chaîne d’abattage, le préfet a levé partiellement la suspension d’agrément le 4 mars 2020. Elle a autorisé Sobeval à reprendre son activité d’abattage conventionnel (70 % de son activité), sous réserve notamment « d’une supervision renforcée », par une vétérinaire nouvellement recrutée.

 

L214 a évidemment salué l’ouverture d’une enquête préliminaire, le 10 mars 2020. « Nous sommes plein d’espoir mais aussi de doute, la réponse judiciaire n’est souvent pas à la hauteur, on est encore sur des peines symboliques », a déclaré sa coprésidente Brigitte Gothière. La direction de l’abattoir, propriété du groupe Van Drie, n’a pas souhaité commenter l’information.