« Avec respectivement 21 centimes et 15 centimes d’écart de prix au kilo de carcasse avec l’Allemagne et l’Espagne, les éleveurs de porcs français sont victimes d’une véritable spoliation par l’aval de la filière », estiment la FRSEA et JA de la Bretagne dans leur communiqué de presse conjoint diffusé ce 28 janvier 2020.

 

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Être plus tenaces face aux distributeurs

Les deux syndicats demandent aux groupements de producteurs et aux abatteurs de se montrer « plus tenaces » face à la grande distribution, « alors que se déroulent les négociations commerciales sur les marques nationales pour fixer le prix de l’année à venir. La FRSEA et les JA la Bretagne disent STOP à la baisse infernale du prix français qui n’a pas lieu d’être ! »

 

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La FRSEA et les JA réclament la mise en place rapide d’une AOP, association d’organisation de producteurs, « pour redonner du pouvoir de négociation aux éleveurs. Les organisations de producteurs pourraient ainsi refuser la pression de prix à la baisse imposée par les GMS sur le marché français via les abatteurs ! »

Rester dans la course

Avec des cours supérieurs, les deux organisations préviennent que « les éleveurs des autres États membres […] engrangent de la trésorerie […] fondamentale pour la modernisation des élevages et la pérennité de la filière […], notamment lors des prochaines crises. » Pas question pour eux de laisser faire, quitte, « si rien ne bouge [à organiser] très prochainement l’expression de la colère des éleveurs face à cette confiscation de valeur ».