En janvier 2024, les abattages de volailles de chair repartent à la hausse avec +14,9 % en têtes sur un an, après un hiver 2022-2023 marqué par l’épizootie d’influenza aviaire. C’est ce que constate Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, dans sa note d’Infos rapides publiée le 5 mars 2024. Un redressement qui concerne toutes les filières. Les abattages de canards à gaver, particulièrement impactés par la crise sanitaire, doublent quasi en un an.

Toujours plus de canards dans les élevages
Concernant le prix à la production des volailles, il se détend de 7,4 % en janvier sur un an. Stable depuis septembre 2023, son niveau reste élevé, supérieur de 16 % à la moyenne sur quatre ans (2020-2023).

Quant aux mises en place, celles des canetons augmentent de 80,9 % en décembre 2023 sur un an après +34,2 % en novembre. Celles des autres volailles se redressent, notamment celles des dindes, avec +28,6 % par rapport à décembre 2022.
Sur l’ensemble de l’année 2023, les mises en place de canetons se redressent de 27,7 % par rapport à 2022, en lien avec le repeuplement des zones d’élevage touchées par l’IAHP à compter du printemps 2023. En revanche, celles des autres espèces diminuent : –7,1 % pour les dindes, –3,2 % pour les poulets et –2 % pour les pintades.
La volaille s’impose dans les assiettes
En décembre 2023 toujours, malgré un recul de 0,8 % sur un an, la consommation de viandes de volaille demeure à un niveau soutenu : +4,8 % comparativement à la moyenne de 2018 à 2022. La consommation de poulet, en baisse de 3,1 % sur un an, se maintient au-dessus de la moyenne quinquennale (+9 %). Les exportations de viandes de volaille augmentent de 21,3 % sur un an, tirées par le poulet (+20,1 %). Le déficit extérieur se réduit très légèrement et s’établit à –24,7 milliers de tec (tonnes-équivalent carcasse) pour l’ensemble des viandes.
Au total, sur l’année 2023, les Français consomment davantage de viandes de volaille (+3,4 % sur un an). Cette hausse profite notamment aux viandes de poulet (+3,6 %) et canard (+12,4 %). En revanche, la consommation diminue en viandes de dinde (–1,9 %) et pintade (–7,4 %). Les exportations se contractent de 5,8 % alors que les importations croissent de 3,8 %. Par conséquent, le déficit extérieur atteint 460 milliers de tec, contre 403 milliers de tec en 2022.
Enfin, la production d’œufs de consommation compterait 1,2 milliard d’unités en février, soit un repli de 5,4 % sur un an. Leur prix à la production reste encore particulièrement élevé en janvier 2024 (+52,8 % comparé au prix moyen 2020-2023), bien qu’en recul par rapport à janvier 2023 (–7,4 %). Quant aux mises en place de poulettes de ponte, elles augmentent de 4,1 % en décembre sur un an.
Œufs : Reprise confirmée (20/02/2024)