« La volaille est une viande à succès, et c’est une bonne nouvelle », se satisfait Bernard Tauzia, président du Syndicat national des labels avicoles de France (Synalaf), lors de la conférence de presse d’Anvol, l’interprofession de la volaille de chair, le 20 février 2023 à Paris. L’an passé, la consommation globale de volailles en France a en effet progressé de 3,6 % sur un an en France. « On approche les deux millions de tonnes, c’est un record », insiste le président du Synalaf.
La part du poulet atteint 79,8 % de la consommation, soit un bond de 3,5 % par rapport à 2021 (1). « C’est plus difficile pour les autres espèces, et on le regrette un peu », concède Bernard Tauzia. La dinde arrive en effet loin derrière (12,2 %), tout comme le canard (6,6 %), la pintade (0,9 %) et les cailles et les pigeons (0,6 %). « On a envie de dire aux Français : « ne mangez pas que du poulet », car il faut maintenir une diversité de productions aujourd’hui malmenée ».
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Reprise de production inégale
Or l’offre peine à se redresser à la suite de la crise d’influenza aviaire de 2022, qu’il s’agisse des canards (- 27,2 % en 2023, par rapport à 2021) de la dinde (- 18,4 %) et la pintade (-12,1 %). « Le poulet a quant à lui renoué avec un niveau de production quasiment similaire à 2021 », observe Anvol. Cette espèce représentait 74,6 % des volailles produites en France l’an passé, contre 70 % en 2021.
Par ailleurs, l’hégémonie du poulet s’explique aussi par la place croissante de la restauration hors domicile dans la consommation de viande de volaille. « Ce débouché représentait 35 % de la consommation de volailles en France l’an passé », chiffre Jean-Michel Schaeffer, président d’Anvol. La RHD expliquait 33 % de la consommation de volailles en 2022, 29 % en 2021 et… 8 % en 2005, selon les chiffres de l’interprofession.
(1) En 2022, la part des poulets avait progressé significativement pour atteindre 79,2 %, en raison de la réduction drastique de l’offre des autres espèces, particulièrement touchées par l’influenza aviaire.