« Omniprésent sur les plateaux télé et les antennes radio pendant l’été et à la rentrée, le loquace patron de grande distribution, se serait-il terré dans un trou en voyant arriver l’hiver ? » C’est la question que se pose la Confédération française de la boucherie, boucherie-charcuterie, traiteurs (CFBCT), qui avait adressé le 25 juillet dernier un courrier à l’attention de Michel-Edouard Leclerc, lequel n’aurait jamais répondu.
L’organisation professionnelle avait indiqué au dirigeant de l’enseigne que deux publicités leur paraissaient mensongères. La première met en avant les concours d’animaux de haute valeur bouchère, et assure que les bouchers de trois magasins du Nord y ont sélectionné de beaux sujets pour leurs étals. Selon la CFBCT, sur les trois animaux illustrant la publicité, deux n’ont pas été achetés par E. Leclerc mais par des artisans bouchers. Pourtant, ce sont les responsables des rayons du supermarché qui prennent la pose sur les clichés. « C’est au mieux une erreur de communication, au pire, un mensonge », estime la CFBCT.
« La prétendue génisse est dotée d’attributs masculins »
La seconde publicité incriminée met en valeur un animal primé, posant avec son ruban tricolore sur le dos, une cocarde « prix d’honneur génisse charolaise » apposé sur l’image. L’enseigne de Chalon-sur-Saône assure qu’elle sera en vente au rayon traditionnel. « Même le plus novice en la matière remarquera que la prétendue génisse est dotée d’attributs masculins », s’amuse la CFBCT.