Le préfet de la Haute-Vienne a officiellement donné son feu vert le 22 mai 2025 à la création d’un projet d’un centre d’engraissement de plus de 2 000 bovins. Prévu au nord de Limoges, ce centre est voué à devenir l’une des plus grandes exploitations de ce type en France.

« C’est un projet comme un autre qui doit répondre à des critères de légalité », a déclaré le préfet de la Haute-Vienne, François Pesneau, à un correspondant de l’AFP, confirmant une information du quotidien régional Le Populaire du Centre. Le projet est porté par T’Rhéa, groupe agroalimentaire et acteur français de la filière de la viande.

Projet révisé après un premier refus

Le groupe T’Rhéa avait dû revoir sa copie, après s’être vu refuser en juin 2024 une première demande d’autorisation environnementale à l’issue d’une enquête publique. Cette dernière avait reçu plus de 11 000 contributions dont 99,5 % d’avis « contre ».

Riverains et associations questionnaient notamment le traitement des eaux et des déchets de cette installation prévue initialement pour accueillir jusqu’à 3 100 bovins. L’implantation de cet élevage est prévue à Peyrilhac, commune d’environ 1 300 habitants appartenant à la métropole de Limoges.

Un nouveau projet a donc été présenté, prévoyant notamment une capacité d’accueil revue à la baisse à 2 120 bovins. À l’issue d’une nouvelle enquête publique menée en février 2025, le projet a reçu un avis positif à la mi-mars du commissaire-enquêteur.

« On est déçus, mais pas surpris, malheureusement », ont réagi deux riverains accolés à la future « mégaferme », Frédéric Aujoux et Robert Patapy, après la décision préfectorale. « On a perdu la bataille, mais pas la guerre. On envisage des recours, qui pourront être déposés dans les deux prochains mois avec des associations. »

Un projet multi-acteurs à construire

Pascal Nowak, chargé de ce projet « Terres de Chavaignac » pour T’Rhéa, se félicite de cette décision, mais reste évasif sur le calendrier. « Avec cet arrêté, on a coulé les fondations. Il reste maintenant à bâtir les étages. On va ouvrir le projet à trois ou quatre organisations de producteurs. C’est un projet multi-acteurs que nous serons prêts à lancer dès que les barrières judiciaires seront levées », a-t-il déclaré à un correspondant de l’AFP.