La hausse saisonnière du cours des jeunes bovins est timide, malgré le désengorgement des abattoirs en réformes laitières depuis octobre 2018. À ce stade, « toutes les cotations demeurent inférieures à leur niveau de l’an passé », constate l’Institut de l’élevage (Idele). En semaine 1, les cours des jeunes bovins (JB) U et R atteignent respectivement 3,97 et 3,82 €/kg ec, soit un recul de 4 et 5 % par rapport à 2018. Même tendance pour les JB O, avec un cours à 3,38 €/kg ec, en retrait de 2 % en un an, malgré une offre d’animaux laitiers en baisse.

Car la dynamique d’abattages de 2018 a permis de réduire les stocks. « Plus de 645 000 JB viande ont été abattus, soit une progression de 3 % sur un an », relève l’Idele. Au 1er décembre dernier, le stock d’animaux de 18 à 24 mois ne dépassait plus que de 3 000 têtes celui de 2017, alors que celui des JB de 12 à 18 mois était inférieur de 25 000 têtes. Les sorties devraient donc diminuer dans les semaines à venir. En races laitières, les effectifs de mâles étaient « au plus bas » au 1er décembre, en recul de 6 % par rapport à 2017.

De janvier à octobre 2018, les exportations françaises de viande bovine réfrigérée et congelée ont atteint 183 900 tec, en hausse de 2 % par rapport à 2017. « Cette progression globale cache des évolutions contrastées, précise l’Idele. Parmi les trois destinations historiques, seuls les envois vers la Grèce ont légèrement augmenté, notamment en viande réfrigérée (+ 1 % par rapport à 2017). Les exportations de viande bovine fraîche et congelée sont stables vers l’Allemagne, et reculent vers l’Italie (- 2 %). »

Débouchés « secondaires »

D’autres débouchés se sont en revanche démarqués, comme les Pays-Bas ou le Maghreb. Selon l’Idele, « cette diversification vers certaines destinations, pourtant réputées moins rémunératrices, accroît la valeur globale des exportations françaises ».

En 2018, le prix de vente moyen de la viande bovine réfrigérée exportée s’établit à 4,44 €/kg ec, en hausse de 1 % par rapport à 2017, et de 3 % par rapport à 2016.

Vincent Guyot