La récolte de tournesol en 2024 va s’étaler dans la durée, les conditions de ce printemps ayant conduit à des semis particulièrement échelonnés dans le temps. Terres Inovia, l’institut technique des oléoprotéagineux, observait « des parcelles encore à floraison en ce début septembre », dont certaines qui ne parviendront probablement pas à maturité un jour.
Comment gérer la récolte tardive du tournesol (12/09/2023)
L’observation au champ pour déterminer le stade optimal de maturité est d’autant plus importante cette année qu’il existe un risque accru de décalages de stade entre les plantes. « Il est important de ne pas attendre la partie la plus tardive du champ, conseille Terres Inovia. Dès lors que la grande majorité de la parcelle est au stade optimal : récoltez ! »
Idéalement entre 8 et 10 % d’humidité
Si l’idéal est de « réaliser un échantillon à la moissonneuse-batteuse » pour vérifier que le taux d’humidité se situe bien entre 8 et 10 %. Il est aussi possible de jauger du stade optimal de récolte en observant la plante. « Le dos du capitule vire du jaune au brun, les feuilles sont majoritairement sénescentes, la tige se dessèche et prend une couleur beige clair », détaille Terres Inovia.
L’institut pointe néanmoins des différences entre génétiques qui peuvent biaiser l’estimation de stade. « Le virement de couleur peut être différent selon les variétés. » Chez certaines, les plantes peuvent être bonnes à récolter quand elles présentent « un dos de capitule majoritairement brun, avec quelques plages jaunes », d’autres auront « des tiges surtout jaune beige, avec quelques-unes vert pâle ».
Dans tous les cas, « il n’existe aucun intérêt à attendre que la plante soit entièrement cramée : capitule-tige-feuilles totalement bruns », au risque d’une perte importante de rendement. La récolte reste en revanche possible à un taux d’humidité plus élevé, jusqu’à 15 % au maximum, ce qui induira des frais de séchage.
Bien régler le matériel
Du côté du matériel, la récolte peut être réalisée à l’aide d’une coupe équipée de plateaux simples « avec des pertes très réduites pour un investissement raisonnable », en prenant les bonnes précautions, telles que : le choix de plateaux étroits dont on surveillera qu’ils suivent bien la ligne de semis, la mise en place d’un carénage enveloppant le côté de la coupe et de plaques qui masquent les griffes du rabatteur.
Avec des plantes hétérogènes dans la parcelle, il faut aussi être vigilant sur les capitules qui passent en dessous des plateaux, même si, conseille Terres Inovia, il vaut mieux monter la coupe le plus haut possible pour réduire le taux d’impuretés.