Malgré la forte baisse des prix des matières premières agricoles, le résultat net atteint 233 000 €, a indiqué le groupe AgroGeneration dans un communiqué du lundi 17 octobre 2016. « Le groupe est bénéficiaire pour la première fois depuis 2012 », s’est félicité Pierre Danon, vice-président du conseil d’administration, qui a dit « espérer l’équilibre » pour l’exercice de 2016, lors d’un entretien à l’AFP.

 

Lors de l’exercice de 2015, le groupe a accusé une perte nette de 7,9 millions d’euros, une perte pratiquement divisée par trois par rapport à 2014. Ce retour dans le vert est, selon lui, « la conjonction de deux choses ». D’abord, le résultat d’une restructuration financière du groupe, qui compte encore 16 millions d’euros de dettes structurelles, un chiffre en net recul par rapport aux semestres précédents. Autre facteur qui explique cette amélioration, la stabilité de la devise ukrainienne par rapport au dollar, « conjuguée à une bonne performance opérationnelle ».

 

Le chiffre d’affaires s’élève à 3,8 millions d’euros, en progression par rapport au premier semestre de 2015 (un peu plus de 3 millions). Le groupe rappelle toutefois que la majorité des ventes se concentre au deuxième semestre.

Davantage de tournesol pour augmenter la marge brute

AgroGeneration avait annoncé son intention d’augmenter ses marges brutes pour redresser la barre, notamment en cultivant davantage de tournesol, plante bénéficiant d’une marge à l’hectare supérieure à celle du maïs. « On l’a fait et on continue à le faire », a indiqué lundi Pierre Danon, qui a également loué les bons résultats des pois aux rendements « exemplaires ».

 

La marge brute est toutefois en recul de 3 millions d’euros par rapport au premier semestre de l’an dernier, recul dû essentiellement aux pertes constatées sur les semis d’hiver d’orge et de colza, « qui n’ont pas produit les rendements attendus en raison de conditions climatiques défavorables ».

 

Le groupe, qui a exploité 93 000 de ses 120 000 hectares cette année, « se prépare à exploiter 109 000 hectares » en 2017, et a un objectif à terme de 200 à 25 000 hectares de cultures. « On raisonne sur 3 à 5 ans, il y a de bons deals à faire en ce moment », indique Pierre Danon. Beaucoup d’entreprises en Ukraine sont « très sérieusement endettées ». AgroGeneration emploie actuellement 2 000 personnes.