Grand bénéficiaire de la baisse des superficies de cultures d’automne, le tournesol voit sa surface s’envoler de 171 000 hectares, pour atteindre 775 000 ha, son plus haut niveau de la décennie. Toutes les régions contribuent à cette augmentation, notamment la Nouvelle-Aquitaine (+ 50 000 ha, à 250 000 ha) et l’Occitanie (+ 23 000 ha, à 200 000 ha).

 

Cependant, le rendement moyen national est une fois de plus un peu décevant. Il reste désespérément compris entre 21 et 22 q/ha depuis de nombreuses années, à l’exception du record de 2017 (27 q/ha). La production atteint 1,66 million de tonnes, en hausse de 0,36 Mt sur un an.

Contraction des disponibilités

Avec de faibles récoltes en Roumanie et Bulgarie, la production de l’Union européenne (9,7 Mt) serait, en revanche, en baisse de 0,3 Mt.

 

De même, les récoltes russe et ukrainienne ne totaliseraient que 27 Mt, contre près de 32 Mt en 2019, pour une production mondiale de l’ordre de 50 Mt, contre 55 Mt en 2019.

 

 

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Cette contraction des disponibilités chez les principaux producteurs, combinée à une demande soutenue en huile des pays émergents et asiatiques et à des marges de trituration confortables, conduit mécaniquement à une hausse importante des cours de la graine. Celle-ci est indépendante des fluctuations de prix des autres oléagineux, ce qui n’est pas courant. Ainsi, fin novembre, les prix du tournesol dépassaient ceux du colza de 100 €/t.