Cette semaine, les marchés des engrais ont été particulièrement réactifs à l’accord commercial conclu entre les États-Unis et l’Union européenne. La conséquence immédiate est une chute marquée de l’euro face au dollar, mettant fin à plusieurs mois de relative fermeté monétaire. La parité s’est effondrée en milieu de semaine jusqu’à 1,14, avant de se redresser légèrement vers 1,15.

Pour les engrais importés, ce glissement de la monnaie européenne renforce mécaniquement les pressions haussières déjà présentes depuis plusieurs semaines. L’urée, en particulier, conserve une très grande fermeté sur la scène internationale. Les derniers appels d’offres lancés par l’Inde traduisent une demande toujours soutenue, ce qui maintient les prix mondiaux à des niveaux élevés.

En France, l’impact reste pour l’heure modéré, la demande étant peu active en cette période estivale. Toutefois, les perspectives de baisse des prix à court terme apparaissent limitées, laissant présager un retour à la hausse dès la reprise des achats. Pour la solution azotée comme pour l’ammonitrate, le marché reste figé. Les acteurs se montrent prudents, tant à l’achat qu’à la vente, dans un climat attentiste. En revanche, les cours du DAP poursuivent leur hausse régulière, tout comme ceux de la potasse, portés par une demande dynamique.