Les cours du gaz reprennent leur tendance baissière après une légère hésitation la semaine passée. Ils atteignent désormais leur plus bas niveau depuis un an. Ce recul s’explique par l’apaisement des tensions géopolitiques, combiné à une période estivale traditionnellement plus calme en termes de consommation. Malgré cela, les prix des engrais azotés ne montrent pas de véritable fléchissement. Le marché marque une pause, les agriculteurs étant pour l’heure davantage mobilisés par les moissons que par les achats pour la campagne suivante.
La faiblesse actuelle de l’activité s’inscrit dans un contexte de prix des céréales peu rémunérateurs, ce qui freine les intentions d’achat. En parallèle, le marché devra composer avec une disponibilité plus contrainte à moyen terme. L’application de taxes à l’importation sur les engrais russes réduit les perspectives d’approvisionnement pour les mois à venir.
Du côté de l’urée, les prix se stabilisent. La probabilité d’un repli significatif semble limitée compte tenu d’une demande internationale soutenue. L’Inde multiplie les appels d’offres pour reconstituer ses stocks, actuellement inférieurs de moitié par rapport à l’an dernier à la même époque. Enfin, le DAP reste très ferme. La demande immédiate pousse les prix à un niveau inédit depuis deux ans, atteignant 717 euros la tonne départ port.