L’Europe fait face à une envolée du prix du gaz, retrouvant des niveaux inédits depuis deux ans. Une flambée qui alourdit considérablement les coûts de production des engrais azotés, alors même que les stocks européens s’amenuisent dangereusement.

La saison d’approvisionnement s’ouvre dans un climat d’incertitude, les agriculteurs n’ayant pas encore finalisé l’ensemble de leurs achats. Dans ce contexte les prix de la solution azotée et de l’ammonitrate poursuivent leur ascension, sans perspective immédiate de repli.

La pression est d’autant plus forte que le marché mondial de l’urée reste dynamique. L’Inde, avec un achat massif de 1,5 million de tonnes à la mi-janvier, a accentué la tension sur les prix. En Europe, la logistique pourrait également devenir un enjeu clé dans les prochaines semaines, alors que les besoins saisonniers s’annoncent.

Le phosphore, quant à lui, subit les contrecoups de retards portuaires, alimentant un regain de tension sur les livraisons à court terme. Par effet de contagion avec les engrais azotés, les prix s’orientent eux aussi à la hausse.

Seule exception dans ce climat agité, les prix de la potasse sont stables, avec des échanges plus réduits et des prix relativement inchangés.