La baisse de la consommation en France et dans les autres pays de l’UE (Union européenne) est importante, mais tous les morceaux ne sont pas touchés de la même façon. Dans les linéaires, les professionnels constatent le recul des ventes des pièces nobles, alors que le steak haché garde la faveur des ménages. Ce produit devient très marketé, contrairement à la viande piécée basique, pour laquelle le prix est prépondérant dans l’achat.
Dans le secteur allaitant, l’équilibre offre/demande est rompu par l’accroissement des sorties engendrées par des conditions climatiques plus rigoureuses. Les prix des charolaises se stabilisent. Les animaux R+/U– lourds et finis restent valorisés entre 3,60 et 3,75 €/kg. À l’opposé, les tarifs du bas de gamme manquant de poids et de finition (R– et O) se situent entre 3,20 et 3,40 €. Les vaches charolaises R= se vendent entre 3,50 et 3,55 €/kg. Les allaitantes légères et maigres se négocient à bas prix, de 2,80 à 3,15 €/kg.
Dans le secteur laitier, les industriels ont mis la pression face des disponibilités un peu plus étoffée sur le Grand Ouest. Les réformes prim’holsteins, normandes et montbéliardes perdent quelques centimes. Les holsteins sont valorisées entre 2,50 et 2,58 €/kg pour les P+ lourdes, et de 2,30 à 2,45 €/kg pour les P= (selon le poids). Les vaches maigres (P–1 ou 2) restent malmenées, avec des tarifs compris entre 1,50 et 2,00 €/kg. Les normandes et les montbéliardes plafonnent à 3,15 €/kg dans les bonnes lourdes, tandis que les O=3 se situent entre 3,00 et 3,10 €/kg.