Le sorgho ne se démarque pas grâce à sa marge brute, qui reste inférieure à ses cultures concurrentes : maïs, tournesol et soja. En revanche, son introduction apporte davantage de stabilité économique. En particulier dans les zones à faible potentiel, où le maïs conduit en sec résistera moins aux chaleurs et sécheresses estivales, générant des revenus plus variables. Dans l’exemple pris en Haute-Garonne, la marge brute minimum du sorgho est celle qui chute le moins par rapport à la moyenne 2010-2014, comparé au maïs et au tournesol (voir l’infographie). « Le sorgho amoindrit les pertes de revenu en cas de sécheresse dans des sols peu profonds, en sec », précise Marie-Annick Merelle, du CER de Haute-Garonne.

La compétition est rude

Malgré l’avantage économique du tournesol, certains font le choix du sorgho. « Dans le Sud-Ouest, la céréale a pris la place du tournesol en raison des problèmes liés à l’orobanche et surtout à cause des oiseaux », précise Eric Zambon, céréalier en Haute-Garonne (lire l’encadré page 50).

Le soja gagne fortement du terrain dans les zones de production traditionnelle du sorgho. « En Haute-Garonne, les surfaces de soja ont gagné 60 % en 2016 », précise Marie-Annick Merelle. L’aide couplée à la production dont il bénéficie le rend extrêmement compétitif. D’autant que la filière protéagineux s’organise de plus en plus et les outils industriels locaux se développent.