La préparation de l’implantation de vos futurs colzas se réfléchit dès à présent. « Pour garantir une levée réussie et un colza robuste, le choix du travail du sol à réaliser en interculture est déterminant, rappelle Terres Inovia. Il est nécessaire de prendre en compte la gestion de la paille, la structure du sol et le risque d’assèchement du sol lors de la prise de décision. »
Test bêche
Ainsi, avant la récolte du précédent, et si le sol est encore suffisamment frais, il est possible de réaliser un test bêche afin de repérer d’éventuels accidents structuraux et leur profondeur dans des zones représentatives de la parcelle. « En cas de moisson compliquée telle qu’en 2021, il pourra être opportun de revérifier l’état structural après la récolte du précédent », ajoute l’institut.
Pour cela il faut prélever un bloc de terre. S’il se tient en un seul bloc continu sans présence de terre fine, c’est souvent synonyme d’un compactage sévère avec porosité réduite. Quand il se désagrège en grosses mottes, c’est un signe possible de compactage déjà fragmenté par un travail du sol. Si le bloc ne se tient pas, se désagrège en petites mottes avec beaucoup de terre fine, c’est que le sol n’est pas compacté.
Travail du sol ou non
Il faut ensuite observer la structure interne des mottes prélevées qui peuvent être de trois types : tassées, tassées et fissurées ou poreuses. Faisant suite à ces observations et en fonction d’éventuels tassements observés et de leur profondeur, vous aurez la possibilité de ne pas intervenir (structure poreuse ou fissurée sur des blocs qui se désagrègent), ou de travailler le sol entre 0 et 20 cm (si tassé et monobloc) ou encore entre 0 et 10 cm (situations intermédiaires).

La prise de décision (choix des outils, nombre de passages, etc.) tient compte du type de sol et des autres problématiques à gérer par le travail du sol (résidus du précédent, bioagresseurs…).