« Une incivilité de plus ! » Rozenn Le Masle raconte à La France Agricole comment son mari et elle ont retrouvé un véhicule embourbé sur leur parcelle, ayant laissé derrière lui des traces de roues sur plusieurs centaines de mètres.

 

Un couple d’agriculteurs installé à Plouay, dans le Morbihan, a découvert un véhicule 4x4 embourbé sur leur parcelle de blé. © Google Maps
Un couple d’agriculteurs installé à Plouay, dans le Morbihan, a découvert un véhicule 4x4 embourbé sur leur parcelle de blé. © Google Maps

 

« Sortir le 4x4 va doubler les dégâts ! »

Samedi 19 décembre 2020 au matin, le couple d’agriculteurs installé à Plouay, dans le Morbihan, a été alerté par un voisin qu’un 4x4 se trouvait sur leur champ de blé. La semaine passée, « mon mari avait vu des traces de roues, mais rien de bien grave », relate Rozenn Le Masle. Mais cette fois-ci, en plus du véhicule laissé à l’abandon, des traces de pneus ont ravagé quelque 10 hectares de leur champ semé.

 

 

« Mon mari est allé à la gendarmerie pour déposer plainte et ainsi faire fonctionner l’assurance, explique Rozenn Le Masle. D’autant qu’il n’a pas cessé de pleuvoir ces derniers jours et que pour sortir le véhicule, ça va doubler les dégâts ! Notre champ est inaccessible pour le moment, je ne sais pas comment on va faire pour évacuer le 4x4. »

 

 

Le véhicule 4x4 a laissé derrière lui des traces de roues sur 10 hectares. © Le Masle
Le véhicule 4x4 a laissé derrière lui des traces de roues sur 10 hectares. © Le Masle

 

Agribashing et incivilités

C’est justement pour débourber son véhicule en urgence le jour même que le propriétaire du 4x4 s’est permis d’appeler à la rescousse les agriculteurs du village, avant même d’en aviser les Le Masle. « Il s’est même rendu chez un voisin en lui disant qu’il avait notre accord. Ce qui est faux ! », explique Rozenn Le Masle désireuse de rester calme.

 

Ce n’est que le samedi soir qu’il a appelé le couple d’agriculteurs : « Il a appelé mon mari pour nous dire qu’il fallait qu’on sorte sa voiture au plus vite. Il a dit à mon mari qu’il avait confondu le champ avec la route », poursuit-elle presque amusée.

 

Mais, malgré la volonté du couple de rester « diplomate » par crainte que la situation ne s’envenime, Rozenn Le Masle concède que « ce genre d’incivilité est usant ». Et d’ajouter, « il y a déjà l’agribashing qu’on doit gérer, là c’est encore un souci dont on n’avait pas besoin. »

 

Une « incivilité » qui n’est pas rare, comme en témoigne un agriculteur de la commune d’Ardres, dans le Pas-de-Calais, dimanche 20 décembre.