Terres Inovia, Terres Univia, l'Inrae et les semenciers ont mis en place en 2020 et 2021 un réseau de 38 essais pour faire une nouvelle évaluation du progrès génétique du tournesol. 21 variétés ont ainsi été comparées, regroupées par générations : 2000-2005 (référence), 2005-2010 et 2010-2015 (1). Il y a une amélioration : en moyenne en dix ans, +11 points d’indice de rendement et + 3 points d’indice pour la teneur en huile.

« On se situe dans la même gamme de progrès que lors de l'évaluation d'il y a 20 ans, indique Emmanuelle Mestries, chargée d'étude chez Terres Inovia. Cela nous amène à penser qu’il n’y a pas d’arrêt dans le progrès génétique du tournesol, même si les critères de sélection se multiplient depuis 20 ans ».

Par ailleurs, la part des variétés à bon comportement face aux principales problématiques (mildiou, sclérotinia, phomopsis, verticilium, orobanche) augmente.

« Le potentiel des variétés est là, il tourne autour de 50-60 q/ha », chiffre l'experte, se basant sur les essais en inscription et en post-inscription. « En revanche, les rendements nationaux stagnent autour de 20-25 q/ha en France depuis le début des années 1990 ».

Évolution du climat, des pratiques culturales, du positionnement de la culture (sols superficiels ou profonds, parcelles irriguées ou non )... Plusieurs éléments peuvent expliquer cet écart.

(1) Des variétés de 1960 à 2000 ont aussi été implantées pour observation.