Selon les échéances fixées par l’Inao (voir l’infographie ci-dessus), la féverole ou encore le pois protéagineux doivent passer « hors dérogation » en 2025. « Nous ne sommes pas très optimistes pour les protéagineux, indique Jérôme Fillon. Les taux de germination varient très fortement d’une année à l’autre. C’est un critère qu’on a du mal à maîtriser. »

Pour certaines espèces, l’Inao n’a d’ailleurs pas fixé de calendrier, en lien avec les difficultés à les multiplier. « C’est le cas du colza, peu cultivé en bio et qui a peu d’offres », illustre Christophe Lécuyer.

« En potagères, il faut des variétés adaptées localement, pour des marchés particuliers, ajoute Mathieu Conseil. Les contraintes de productions maraîchères sont telles que le retour sur investissement pour un semencier est compliqué. »

À cela s’ajoute des difficultés techniques de production, comme la maîtrise des ravageurs. « Une semence de céréales qui ne répond pas aux critères de qualité peut être déclassée en consommation. Sur les espèces potagères ou fourragères, il n’y a pas cette porte de sortie », explique Laura Brun.