Dévoilée le 11 juillet 2019, cette révision à la baisse de 3,8 millions de tonnes (Mt), à 74,2 Mt, est due aux « températures extrêmement élevées et aux précipitations en dessous de la moyenne »en Russieau mois de juin, lors du remplissage des grains, explique le rapport. Le ministère souligne toutefois qu’à ce niveau, la production russe demeurerait la deuxième plus importante de l’histoire du pays.

Le rapport a également dégradé les productions européenne et ukrainienne, là encore à cause de la vague de chaleur de juin, qui devrait « réduire les rendements, même si la production des deux zones demeure largement supérieure à celle de l’an dernier ». L’Union européenne produirait 151,3 Mt, soit 14 Mt de plus que l’an passé, et l’Ukraine 29 Mt contre 25 Mt l’année dernière.

La production mondiale est donc revue à la baisse de 9,4 Mt, à 771,5 Mt. Les stocks sont eux revus à la baisse de près de 8 Mt.

Maïs : la production américaine remonte

Concernant le maïs, la production mondiale a été revue à la hausse de 6 Mt, à 1 105 Mt. Une variation essentiellement portée par les États-Unis, dont la production, sérieusement dégradée le mois dernier en raison des inondations qui ont touché le Midwest, a été un peu revue à la hausse à 352,4 Mt (+5 Mt). La production ukrainienne a elle aussi été légèrement revue à la hausse de 1 Mt, à 34 Mt.

Concernant les États-Unis, cette révision est essentiellement due à une augmentation des surfaces plantées en maïs, soulignait Gautier Le Molgat, analyste au cabinet Agritel. Cet élément, conjugué à une hausse des stocks de début de campagne, révisés en raison de moins bonnes exportations américaines, fait que « les stocks baissent dans des proportions moindres » par rapport à la campagne de 2018-2019.

Soja : tension du marché international

Concernant le soja, à l’inverse, la production américaine est sérieusement revue à la baisse, compte tenu des surfaces de production supplémentaires en maïs. La projection pour la production américaine s’établit désormais à 104,6 Mt (–8,3 Mt). Cette « petite production américaine, par rapport aux trois dernières années, permet de tendre le marché international », commentait Gautier Le Molgat. Elle explique à elle seule la baisse de production mondiale à 347,04 Mt.

H.P. avec l’AFP