La préfecture du Cantal mentionne la découverte d’un premier de foyer de fièvre charbonneuse en juillet dans son communiqué de presse diffusé ce vendredi 30 août 2024. C’était sur une parcelle d’estive sur la commune de Collandres. « La mise en place des mesures de biosécurité et la vaccination des bovins du cheptel infecté par la fièvre charbonneuse […] ont permis de protéger le cheptel », assure-t-elle.
Biosécurité et vaccination
Le 13 août 2024, un nouveau foyer a été confirmé sur des animaux retrouvés morts sur la commune de Trizac, dans des parcelles voisines du premier cas. La préfecture a déployé les mêmes mesures sanitaires et la vaccination.
« Depuis le 27 août 2024, suite à la découverte de trois cadavres sur de nouvelles parcelles d’estive sur la commune de Trizac, un troisième foyer est suspecté, poursuit la préfecture. Les analyses sont en cours. »
« Sans attendre la confirmation de la maladie par le laboratoire national de référence, l’élevage concerné est mis sous surveillance avec interdiction de sortie des animaux de l’exploitation et des pâturages où ils se trouvent », prévient-elle.
Une maladie transmissible à l’homme
Concernant le risque de transmission à l’homme, la préfecture du Cantal rappelle « les cas de contaminations d’animal à homme restent rares et consécutifs à des contacts directs ou à l’ingestion de viande contaminée ».
« Seules les personnes ayant manipulé les cadavres d’animaux morts de la maladie peuvent présenter un risque d’avoir été contaminées. En lien avec l’Agence régionale de santé, elles ont toutes été identifiées et orientées vers leur médecin traitant afin de pouvoir bénéficier si besoin d’un traitement antibiotique préventif. »
Un numéro à contacter en cas de suspicion
Aux éleveurs suspectant un cas de la maladie, la préfecture demande de contacter leur vétérinaire sanitaire le plus rapidement possible et les services de la DDETSPP au 04 63 27 31 80.
La préfecture précise que « l’interdiction d’accès à la zone est signalée sur site et doit être strictement respectée ainsi que des mesures de bon sens à proximité (tenir les chiens en laisse, ne pas toucher d’animaux morts, ne pas ramasser de végétaux de types fleurs, baies, champignons, etc.) »
« Les épisodes de fièvre charbonneuse en France n’ont jamais mis en évidence de cas de diffusion à l’homme par le réseau d’eau potable, ajoute la préfecture. Pour autant, concernant le premier foyer du mois de juillet, par mesure de précaution, un captage d’eau destinée à la consommation humaine a été coupé et un second fait l’objet de mesures de traitements préventives spécifiques et adaptées. La surveillance complémentaire de la qualité des eaux mise en place depuis ne révèle aucune anomalie. »