« La Coordination rurale dénonce avec fermeté l’éviction brutale du président de la FNSafer. » Dans un communiqué diffusé peu après une rencontre avec la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, le 1er juillet 2025, la Coordination rurale fustige les conditions du départ du président de la FNSafer, Emmanuel Hyest, après la perte de son mandat à la Safer Normandie sur fond d’un désaccord local, révélé par le quotidien Ouest-France. Une « manœuvre orchestrée », selon la Coordination rurale, par « la FNSEA et les Chambres d’agriculture au plus haut niveau ».

À l’instar de la Confédération paysanne, la Coordination rurale estime que cet évènement « reflète le refus d’ouverture aux autres syndicats représentatifs et témoigne de la volonté du bloc historique FNSEA-JA de conserver la mainmise exclusive sur l’orientation du foncier rural ». D’une manière générale, la Coordination rurale pointe des « dérives » et du « favoritisme » et dénonce « la contestation systématique dès lors que les outils fonciers ne servent plus certains intérêts ».

Des changements réclamés

Dans l’espoir de voir des changements, le syndicat a listé une série de revendications à l’adresse du ministère de l’Agriculture. Il insiste notamment : « Tous les syndicats représentatifs doivent disposer d’un poste d’administrateur à la FNSafer », mais aussi dans les conseils d’administration régionaux. Dans le traitement des dossiers, la Coordination rurale veut « des réunions préalables ouvertes à tous les candidats » avant les comités techniques dans les départements.

En outre, le syndicat réclame une enquête ministérielle sur « les pressions et prises d’intérêts, notamment en lien avec des menaces graves rapportées par la presse », sans plus de précisions sur les cas en question.