Produire de l’alimentation et de l’électricité renouvelable sur une même parcelle : telle est la promesse de l’agrivoltaïsme, filière en plein essor. La France vise, en effet, 33 % d’énergies renouvelables dans sa consommation finale d’ici 2030.

Une valeur à partager

L’agrivoltaïsme génère de la valeur économique, mais aussi agronomique, sociale et environnementale, qui dépassent largement la seule vente d’électricité. Toutefois, ce livre blanc s’intéresse spécifiquement à la valeur économique directement mesurable. De quel montant parle-t-on ? De ce qui reste une fois les charges incompressibles couvertes (remboursement bancaires, frais d’exploitation, études, maintenance, etc.).

Cette valeur doit être répartie de manière juste et équitable entre les principaux acteurs :

  • les agriculteurs et/ou propriétaires de la parcelle (loyers, compléments de revenus),
  • les collectivités (via la fiscalité locale),
  • les investisseurs qui peuvent être de nature diverse (développeur, coopératives agricoles, agriculteurs eux-mêmes, citoyens via le financement participatif…),
  • les riverains (autoconsommation ou tarifs préférentiels).

Or, chaque euro attribué à l’un réduit mécaniquement la part des autres : c’est toute la complexité du partage. La filière est de surcroît soumise à une contrainte de taille. La vente d’électricité ne doit pas dépasser un certain plafond sous peine de renchérir le prix payé par les consommateurs.

Un équilibre nécessaire

Par ailleurs, l’installation de panneaux sur des terres agricoles touche des enjeux sensibles : vocation nourricière des sols, paysages... Le partage équitable de la valeur peut ainsi conditionner l’acceptabilité et la pérennité de la filière. Tout l’enjeu est d’atteindre cet équilibre entre : la garantie d’un revenu stable aux exploitants, un retour tangible pour les territoires, tout en maintenant une électricité compétitive pour les consommateurs.

Au travers de témoignages, ce livre blanc apporte un éclairage et des recommandations sur des questions clés :

  • Quelle est l’équation financière d’un projet agrivoltaïque ?
  • Quelles formes de partage de la valeur existent déjà ?
  • Quels revenus peuvent percevoir les agriculteurs et les collectivités ?
  • Comment impliquer le territoire et ses citoyens ?