Dans un communiqué datant du 13 janvier 2020, le syndicat indique qu’il restera ferme et demande le retrait pur et simpledu décret sur les zones de non-traitement (ZNT) pour protéger les riverains. Selon lui : « Il s’agit d’un mensonge d’État qui fait fi des réalités économiques et scientifiques et qui ne mesure pas les conséquences pour l’alimentation, l’environnement, l’agriculture et notre société. »
« Si la mesure n’est pas bonne, ne l’appliquons pas tout simplement. Demander un moratoire c’est reculer pour mieux sauter… Certains essayent juste de gagner du temps ou sauver la face », a réagi Bernard Lannes, président de la Coordination rurale, en réponse à la proposition de la FNSEA qui demande un moratoire sur les ZNT et menace de bloquer des stations d’épuration.
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Les nouvelles chartes n’y changeront rien
« Ce ne sont pas les nouvelles chartes départementales signées par on ne sait quels représentants de “riverains”, impliquant la mise en place de ZNT, qui changeront quoi que ce soit », poursuit le syndicat. Et d’appeler tous les agriculteurs à manifester leur opposition contre les ZNT.
Mobilisations en région
La Coordination rurale a déjà entamé plusieurs démarches au niveau local, d’actions intersyndicales pour s’opposer à ces textes. « Nous savons que la base de la FNSEA est contre ce moratoire. Aussi, dans ces cas précis nous pouvons manifester ensemble pour protéger l’avenir de nos exploitations », a conclu Bernard Lannes.
Le gouvernement a trahi les agriculteurs, la Coordination Rurale appelle à une manifestation intersyndicale le 20/01/2020 devant la DRAAF à Orléans ! pic.twitter.com/o2G0ANL5Sb
— CR Centre (@CR_Centre) January 14, 2020
La Coordination rurale des Hauts-de-France appelle aussi l’intersyndicale, le 20 janvier prochain, pour manifester devant la direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Draaf) de Lille. « En véhiculant une image négative et fausse des agriculteurs, en nous étiquetant comme pollueurs alors que nous élaborons des produits sains dans le respect d’une des réglementations les plus strictes qui soient, l’État alimente les peurs et est aujourd’hui le premier artisan de l’agribashing, appuie la Coordination rurale des Hauts-de-France, qui appelle tous les agriculteurs, qu’ils soient syndiqués ou non, à faire cause commune et obtenir le retrait de ce décret. »