Le 5 mars 2021, la Confédération paysanne a invité le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, sur l’exploitation maraîchère de Gwenaël Floch’à Maure-de-Bretagne, dans l’Ille-et-Vilaine.

 

Une rencontre inscrite dans le cadre de l’opération « Le Salon à la Ferme » organisée par le syndicat du 27 février au 7 mars 2021. Au programme : une visite de la ferme suivie d’une table-ronde sur la « répartition inéquitable des aides et les oubliés de la Pac ».

 

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Un ministre « impressionné »…

« Cette ferme en bio d’un hectare fait travailler 5,5 équivalents temps plein, explique Nicolas Girod, porte-parole du syndicat. Le ministre s’est dit impressionné par la performance économique et sociale de cette ferme. »

 

Cette bonne impression doit se matérialiser par des actes, réclame le syndicaliste : « Nous demandons que l’aide forfaitaire aux “petits agriculteurs” soit activée dans la future Pac », insiste Nicolas Girod.

… mais aucune promesse, regrette le syndicat

La Confédération paysanne est déçue de ne pas avoir obtenu d’engagement du ministre : « Sous couvert de ne pas opposer les modèles, et de tenir compte des secteurs en difficulté, comme les bovins à viande ou les productions en zone intermédiaire, il ne s’est pas engagé à revoir les grands équilibres financiers ! » regrette Nicolas Girod.

 

Le porte-parole du syndicat entend bien « ne pas lâcher l’affaire et défendre une autre répartition des aides de la Pac, seul moyen de répondre aux urgences sociales, écologiques et alimentaires de l’agriculture ».

Le syndicat veut une vraie réforme, pas des ajustements

Pour la prochaine Pac à partir de 2023, la Confédération paysanne veut rebattre les cartes : « Il faut de nouveaux équilibres pour la Pac, pour mieux servir le revenu et l’emploi dans des fermes à taille humaine, et pour accompagner la transition agroécologique », insiste-t-il.

 

Leur idée est de recentrer les aides sur les petites exploitations : renforcement du paiement redistributif (avec 30 % du budget de la Pac, contre 10 % actuellement), création d’aides couplées aux fruits et légumes sur les premiers hectares et l’activation d’une aide forfaitaire aux petites fermes.

 

Le syndicat réclame aussi un plafonnement des aides à 45 000 € par actif avec une dégressivité à partir de 25 000 €, les dépenses salariales pouvant être ajoutées à ces seuils.

 

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