Poids spécifiques irréguliers pour le blé tendre

Concernant le blé tendre, « sur le plan qualitatif, les résultats sont particulièrement contrastés cette année en raison du contexte climatique. Au moment du remplissage, les cultures ont d’abord connu une période de forte chaleur, suivie d’une humidité persistante alors que les blés avaient atteint leur maturité physiologique », indiquent FranceAgriMer, Arvalis et Terres Inovia dans un communiqué commun diffusé le 16 août 2021.

 

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En conséquence, « les blés affichent des poids spécifiques (PS) irréguliers et en retrait par rapport au potentiel des variétés. La dégradation des PS est la plus importante pour les parcelles récoltées après les pluies. Pour les premières coupes réalisées en Hauts-de-France (environ la moitié de la surface), ils sont d’un niveau satisfaisant. Des opérations renforcées d’identification et de tri des lots chez les opérateurs seront souvent nécessaires », poursuit-il.

 

Selon les tris organismes, le temps de chute de Hagberg devrait être « globalement satisfaisant », même si « certaines situations climatiques ont eu pour conséquence quelques faibles valeurs.

 

Les teneurs en protéines sont « généralement élevées, voire très élevées dans le sud et l’ouest du pays, ainsi qu’en Alsace ». Elles sont en moyenne « satisfaisantes à bonnes » en Centre -Val de Loire, Bourgogne Franche-Comté, Normandie, Hauts-de-France, Champagne Ardenne et Lorraine. « Ces tendances masquent néanmoins des disparités entre parcelles », précise le communiqué.

Situations contrastées en blé dur

Si les rendements de blé dur sont plutôt bons dans l’ensemble (le ministère de l’Agriculture prévoit une production de 1,6 million de tonnes dans ses dernières estimations au 1er août), « la moyenne nationale cache une très forte hétérogénéité entre régions », nuancent les instituts. « En effet, si les rendements sont proches voire supérieurs à la moyenne quinquennale dans les bassins Centre et Sud-Est, ils sont en recul dans le Sud-Ouest et en Poitou-Charentes. »

 

« L’indice de chute de Hagberg a été dégradé dans certaines régions à la suite des conditions climatiques de fin de cycle, particulièrement pluvieuses, poursuivent-ils. Malgré les intempéries estivales, les taux de grains mouchetés et/ou mitadinés semblent relativement contenus. »

 

Selon le bassin de production, la qualité du blé dur est contrastée :

  • Des teneurs en protéines très élevées et PS corrects dans le bassin Ouest-Océan (Pays de la Loire et Poitou-Charentes) ;
  • Des teneurs en protéines variables mais généralement satisfaisantes dans le bassin Centre. « Les PS seraient assez faibles en moyenne, même si derrière la moyenne se cache une grande hétérogénéité selon les situations », indique le communiqué ;
  • Des teneurs en protéines bonnes à très bonnes dans le bassin Sud-Ouest, avec des poids spécifiques assez hétérogènes, mais généralement corrects à bons ;
  • Une bonne qualité dans le bassin Sud-Est, avec des teneurs en protéines satisfaisantes, et de très bons PS.

Teneurs en protéines satisfaisantes en orge d’hiver

Presque achevée, la récolte de l’orge d’hiver est attendue en hausse par le ministère de l’Agriculture, avec une production de 8,3 millions de tonnes et un rendement de 69,7 q/ha. « Les surfaces cultivées sont proches de celles de l’an passé et les rendements moyens sont en progression dans la quasi-totalité des régions productrices », rapporte le communiqué.

 

« En effet, malgré une météo capricieuse dès la sortie d’hiver, la mise en place des composantes de rendement (nombre d’épis, fertilité épis, poids de mille grains) a été globalement correcte à bonne pour cette céréale. »

 

Les teneurs en protéines, majoritairement situées entre 10 et 11 %, « devraient satisfaire les utilisateurs brassicoles », estiment FranceAgriMer, Arvalis et Terres Inovia. Les PS sont, quant à eux, « assez faibles sur la quasi-totalité du territoire », sans incidence toutefois sur la valeur d’utilisation des orges pour les animaux. À l’échelle régionale, les calibrages sont corrects voire bons, mais masquent des disparités entre parcelles.

 

Des calibrages assez hétérogènes en orge de printemps

Le 9 août, 79 % des surfaces en orge de printemps étaient récoltées, selon Céré’Obs. Les Hauts-de-France et la Lorraine étaient les régions les moins avancées, à 42 % et 63 % respectivement. Le ministère de l’Agriculture estime les rendements en hausse, à 63,2 q/ha, ce qui ne devrait pas compenser la baisse importante des surfaces. La production s’établirait à 3,4 millions de tonnes.

 

« Dans la majorité des situations, la teneur en protéines devrait satisfaire le marché brassicole. Les calibrages sont assez hétérogènes. Ils dépassent régulièrement 80 % voire 90 % en Poitou-Charentes », rapportent les instituts.