Les centres d’études techniques agricoles (Ceta) « partagent des valeurs communes de confiance, de proximité, d’indépendance et de liberté d’action », a réaffirmé Benjamin Grudet, président de Ceta de France, à l’occasion de l’assemblée générale de l’association nationale les 14 et 15 janvier 2025 dans le Gers. Dix ans après sa création, elle fédère 15 Ceta, dont les premiers ont, eux, émergé en 1944.

Porter un message national

Ceta de France a notamment pour objectifs de favoriser le partage des connaissances entre les différentes entités adhérentes, et de porter la voix des Ceta auprès des institutions. Pour renforcer son positionnement et être « toujours plus représentatif », l’entité compte fédérer plus largement. Benjamin Grudet évoque des discussions avec un nouveau Ceta, et des contacts à réactiver chez d’autres.

« Nous pouvons aussi imaginer de favoriser l’émergence de nouveaux Ceta à partir de groupes d’agriculteurs qui ont un fonctionnement proche », complète-t-il.

Carbone, intelligence artificielle…

Autre ambition pour l’avenir : « continuer à anticiper ensemble les grandes évolutions de l’agriculture, et faire de celles qui nous sont imposées des forces », explique Benjamin Grudet. Ceta de France anime plusieurs groupes de travail sur des sujets structurants, tels que :

  • La séparation du conseil et de la vente de produits phyto, un principe qui « coule de source pour nous », indique Benjamin Grudet. Ce dernier est actuellement en pause, dans l’attente de l’avancée du dossier au niveau politique.
  • Le carbone. Ceta Agro d’Oc et Ceta 35 sont porteurs de démarches Label bas carbone en grandes cultures ou Carbon’agri, qui concernent au total près de 300 agriculteurs.
  • L’intelligence artificielle (IA). Ce groupe très récent a pour ambition de mieux comprendre en quoi l’IA modifiera les métiers des agriculteurs et des conseillers.

Les différents Ceta sont actuellement principalement financés par les cotisations des agriculteurs adhérents (de l’ordre de 5 à 15 €/ha selon les groupes).