L’entreprise suisse Ecorobotix profite du Sima pour démarrer la commercialisation de son pulvérisateur porté de haute précision Ara. L’outil a fait ses preuves sur prairies, il est désormais prêt pour de nombreuses cultures en lignes, de la betterave aux légumes de plein champ en passant par le colza. Il travaille sur une largeur de 6 m grâce à trois modules d'un peu plus de deux mètres chacun.

Six caméras, 156 buses

Chacun se présente sous la forme d’un bloc qui cache deux ensembles comprenant une caméra 3D, une caméra couleurs et un ordinateur qui trace le profil du sol et de la végétation en direct. 52 buses sont réparties sur la largeur de chacun de ces blocs. C’est donc un total de 156 buses pour gérer l’application de produits phytosanitaires sur les 6 m de largeur. Le constructeur revendique une pulvérisation sur des carrés de 6 cm de côté.

Les plantes sont localisées très précisément et analysées par une intelligence artificielle qui distingue les plantes cultivées des adventices. L’odométrie adapte le délai entre le passage de la caméra et l’ouverture des buses en fonction de la vitesse d’avancement et des éventuels mouvements latéraux. Ecorobotix revendique une précision plante par plante et une réduction d’au moins 80 % de la quantité de produit utilisée. La vitesse d'avancement préconisée est de 7,2 km/h au maximum, soit un débit de chantier de 4 ha/h.

© Ecorobotix - 156 buses sont réparties sur les 6,6 m de la machine. Elles sont donc séparées de 4 cm chacune et la pulvérisation peut se faire plante par plante.

Trois modes d’utilisation

L’Ara peut être utilisé suivant trois modes en fonction du type de produit pulvérisé. Pour les produits sélectifs, toutes les adventices sont ciblées, y compris celles qui sont au contact direct des cultures.

Pour les produits non sélectifs, il est possible de définir une zone de sécurité comprise entre 0 et 4 cm autour de la plante cultivée.

Enfin, il est possible de cibler au contraire uniquement les plantes cultivées, pour certains fongicides ou insecticides par exemple. Cela peut aussi être utilisé avec des biostimulants. L’idée est de ne pas pulvériser sur la terre ou sur les adventices un produit qui ne doit être qu’en contact qu’avec la culture.