« J’exploite en bordure de ville, près de Fontenay-le-Comte. Je suis donc confronté régulièrement au regard des gens, décrit François Arnoux, céréalier à Longèves (Vendée). Cela fait une dizaine d’années qu’on sent une pression importante sur les produits phytos, mais aussi une volonté de connaître nos pratiques. Le pulvérisateur est un outil galvaudé, mis sur le devant de la scène et mes voisins m’interrogent. Il ne faut pas avoir peur de communiquer sur les phytos, même si c’est un sujet brûlant. Il faut expliquer de façon transparente, objective, en montrant les bonnes pratiques.
Cela passe par des actions récurrentes, via notamment des vidéos courtes sur les réseaux sociaux (Facebook et Twitter). C’est un peu David contre Goliath, mais il faut arriver à toucher le grand public. J’ai suivi une formation de deux jours de communication sur les phytos via la chambre d’agriculture. Cela m’a beaucoup aidé.
En dehors des réseaux sociaux, j’ai organisé en juin 2021 une porte ouverte sur mon exploitation dans le cadre des journées de l’agriculture organisées par Agridemain. Nous avons accueilli plus de 600 personnes sur deux jours ! Pour la partie phyto, j’ai montré le pulvérisateur que j’utilisais dans les années 1980 lorsque j’ai commencé et celui que j’utilise aujourd’hui. J’ai expliqué aux visiteurs qu’il y a beaucoup de technologie dans les gros matériels actuels, qui nous permet d’être plus pointu dans l’application des produits.
Trois ou quatre personnes m’ont demandé de les informer quand je fais des applications phytos. Je fonctionne par SMS en les prévenant du jour et de l’heure de l’application. Deux ont des enfants en bas âge, je trouve que ça rassure tout le monde. »