Le prix du lait payé aux producteurs de l’APBO est fixé à 350 €/1 000 litres en référence moyenne annuelle pour 2018. Cet accord s’accompagne d’une démarche de fond qui vise à entraîner tous les livreurs de Bel vers un lait différenciant que ses marques pourront valoriser jusqu’au consommateur.
Pâturage et sans OGM
Les producteurs toucheront une prime mensuelle pour le lait de pâturage (150 jours au minimum par an) à hauteur de 6 €/1 000 l dès le début de l’année, prime qui pourra monter à 21 €/1 000 l s’ils n’utilisent aucun OGM dans l’alimentation de leurs animaux.
Signée ce 29 janvier 2018 sur l’exploitation de John Part à Bazouges-sur-le-Loir (Sarthe), la charte comprend des obligations pour les deux parties :
- Les éleveurs s’engagent au déploiement de ces pratiques d’élevage « différenciantes » ;
- l’OP prend en charge, pour en garder la pleine maîtrise, la certification par un organisme certificateur indépendant (en cours de finalisation).
Une mention sur les fromages
De son côté, l’entreprise garantit les prix et la valorisation jusqu’au consommateur. Les mini-Babybel portent depuis le 1er janvier une mention « lait de pâturage » que les Kiri et Boursin devraient également bientôt arborer avant la généralisation aux autres marques (Port Salut, Cousteron…).
La mention « vaches nourries sans OGM » devrait faire son apparition à l’été, une fois la conversion des troupeaux assurée. « Les fabricants d’aliments pour animaux ont confirmé être capables de fournir des aliments sans OGM en quantité suffisante », précise Gérard Choquet, responsable de la collecte chez Bel à Sablé-sur-Sarthe.
Dans une zone du Maine où la pratique du pâturage est traditionnelle, le respect de ces contraintes devrait s’effectuer à moindres frais hormis le surcoût de la certification. « Après les années de crise où nous avons réduit tous les coûts, puis puisé dans les réserves pour tenir, cet accord permettra de reconstituer la trésorerie et d’investir pour la mise aux normes de 2019 », estime John Part.