« Il va y avoir des changements fondamentaux, explique John Monaghan, président de Fonterra. Nous examinons de près notre activité, les marchés internationaux sur lesquels nous pourrions nous développer et les produits pour lesquels nous avons un réel avantage concurrentiel. »
Bien que le groupe coopératif ait connu un regain de rentabilité sur la première partie de l’année, Fonterra accuse une baisse de 29 % de son bénéfice avant intérêts et impôts par rapport à la même période en 2018. La stratégie est claire : simplification de l’activité et de son portefeuille de placement, notamment au travers de la vente d’une de ses marques, Tip Top, et de ses parts dans une coentreprise, DFE pharma. « Nous sommes sur la bonne voie pour atteindre notre objectif de réduction de la dette de 800 millions de dollars d’ici à la fin de l’année », affirme Mile Hurrell, P-DG du groupe.
En quête de plus de durabilité
Les difficultés traversées par Fonterra ne sont pas nouvelles. En septembre dernier, la coopérative reconnaissait déjà « avoir pris des engagements à l’égard des éleveurs qu’ils n’ont pas tenus ». Pour la prochaine campagne laitière, Miles Hurell a placé « le respect des prévisions de bénéfices » comme objectif principal à poursuivre. Les prévisions sur le prix du lait se situent entre 6,30 et 6,60 dollars par kg de matière sèche (MS) et les ristournes entre 15 et 25 cents par kg de MS.
Malgré le coût élevé des intrants en provenance de l’Amérique latine et les difficultés de la filiale australienne du groupe des suites de la sécheresse et des inondations, la coopérative mise notamment sur sa branche Consumer and Food Service pour viser les marchés chinois, chiliens, brésiliens et sri-lankais et créer des bénéfices durables.