« Les prairies peuvent être pâturées jusqu’à 12 à 14 cm à l’herbomètre, ou 18 à 20 cm feuille tendue, observe Romain Torquet, conseiller en fourrages à la chambre régionale d’agriculture de la Normandie. Sur le plan physiologique, le pâturage peut être envisagé sans problème jusqu’au stade trois feuilles des graminées à l’entrée de la parcelle. Les dactyles et les fétuques ont commencé à épier, et les ray-grass anglais vont suivre. »

« Dès que ce stade est atteint, il ne faut pas hésiter à débrayer et récolter en ensilage ou enrubannage. Car à partir du début de l’épiaison, une chute importante des valeurs alimentaires est observée. Il est primordial de ne pas faucher trop ras, et de viser une hauteur de coupe de 7 à 8 cm minimum. Cela favorise une repousse plus rapide, et permettra de disposer d’un stock d’herbe avant l’été. Il est tout aussi essentiel de ne pas surpâturer. Les choix opérés à la mi-mai sont déterminants pour le reste de la saison estivale. La prairie est un capital à entretenir et à préserver sur le long terme. »