Le nombre de foyers de peste porcine africaine (PPA) chez les porcs domestiques dans l’Union européenne a significativement diminué, selon un rapport publié le 19 mai 2025 par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa). En 2024, il a reculé de 83 % par rapport à 2023, passant de 1 929 à 333 cas. Cette baisse est principalement liée à la diminution du nombre de foyers en Roumanie et en Croatie, explique l’Efsa. Le nombre total annuel de foyers constatés est le plus bas dans l’UE depuis 2017.
La Suède est désormais déclarée indemne de la maladie, réduisant ainsi à 13 le nombre d’États membres touchés. La Roumanie reste le pays le plus affecté, concentrant à elle seule 66 % des foyers européens, principalement dans de petites exploitations comptant moins de 100 animaux.
Davantage de pression chez les sangliers
Si la situation s’améliore chez les porcs domestiques, le nombre de cas détectés chez les sangliers demeure stable depuis 2022. La Pologne signale 30 % des foyers épidémiques concernant cette faune sauvage, selon les données de l’Efsa.
Cette stabilité s’explique notamment par le renforcement des méthodes de surveillance passive, consistant à enquêter sur les cas suspects de maladie. Cette approche a permis d’identifier environ 80 % des foyers chez les porcs domestiques et 70 % de ceux touchant les sangliers.
Intensifier l’échantillonnage de porcs morts
Les scientifiques recommandent aux États membres de poursuivre cette stratégie et d’intensifier l’échantillonnage systématique des porcs morts dans les zones à risque, afin de garantir une détection précoce de la maladie.
Pour rappel, la peste porcine africaine est une maladie virale hautement contagieuse et mortelle pour les suidés, sans danger pour l’homme, mais aux conséquences économiques inquiétantes pour la filière porcine européenne.