Ce mercredi matin, Jeanne Touzelet, meilleure jeune bergère de France, nous reçoit à la Bergerie nationale de Rambouillet où elle termine un BTS Productions animales. « Mon professeur était d’accord car je suis souvent venue ici m’entraîner avec les moutons le soir et le week-end pour préparer le concours », me souffle cette jeune femme déterminée de 19 ans.
« Depuis toute petite, j’ai un attrait pour les animaux »
Celle qui ne connaissait le monde agricole qu’à travers ses vacances passées chez ses grands-parents polyculteurs en Sologne, a choisi ces études par amour pour les animaux. « Depuis toute petite, j’ai un attrait pour les animaux », avoue Jeanne, originaire d’Olivet (Loiret).
L’équitation a fait partie de son quotidien jusqu’à ce qu’elle parte faire ses études. « J’ai choisi la Bergerie nationale car elle propose ce BTS en alternance », souligne Jeanne qui souhaitait « entrer dans le milieu du travail au plus tôt ». « À Rambouillet, j’ai découvert la production ovine et j’ai eu un coup de cœur. J’aime le contact avec les moutons, cela me passionne. Dès que je peux, je participe à des comices, des transhumances, des portes ouvertes… »
Le souci du détail
En 2024, piquée et frustrée par sa troisième place aux sélections régionales des ovinpiades des jeunes bergers (seuls les deux premiers concourent en finale nationale), elle retente sa chance en 2025. Là, à force d’entraînement, Jeanne se hisse à la première place.
Cette première marche du podium est aussi le résultat de son souci du détail : « J’aime aller au bout des choses et que tout soit fait comme il faut ». Lors de la finale, elle est élue première bergère de France. Son papa, chimiste, et ses professeurs, venus pour l’encourager, verseront quelques larmes d’émotions et de fierté.
Vétérinaire rural
Aînée d’une fratrie de trois sœurs, Jeanne veut devenir vétérinaire rurale « depuis toujours ». Elle vient de passer le concours ouvert depuis cette année aux élèves sortants de BTS. Fébrile en attendant le résultat, elle se projette. « Si je n’ai pas le concours, je m’orienterai vers des études de génétique ou je travaillerai en exploitation avant de le retenter en 2026. » En attendant, cet été, l’étudiante, éprise de sports mécaniques, envisage de profiter de balades à moto mais aussi… de mener des troupeaux à l’estive.