Le 24 juin 2025, Olivér Várhelyi, commissaire européen à la Santé et au Bien-être animal, a réagi à la demande de plusieurs pays européens, dont la France, d’abaisser le seuil légal de résidus de phytos autorisés dans les denrées alimentaires importées pour les produits phytosanitaires interdits dans l’Union.
« Les pesticides les plus dangereux, interdits pour des raisons sanitaires et environnementales, ne seront pas autorisés dans l’Union européenne par l’intermédiaire des produits importés », a-t-il déclaré devant plusieurs ministres européens de l’Agriculture, lors du conseil européen de l'agriculture et de la pêche.
« Je partage vos préoccupations »
« La Commission est consciente des préoccupations exprimées, non seulement par vous les ministres, mais aussi par le Parlement européen et diverses parties prenantes, y compris les agriculteurs. » Au sujet de l’abaissement des limites maximales de résidus (LMR) pour les substances actives dont l’usage est interdit dans l’Union, « je partage vos préoccupations », a-t-il affirmé. « La Commission examinera la possibilité de mettre en œuvre ce principe encore cette année. »
Il a expliqué que la Commission poursuit, au sein d’instances internationales, « un alignement plus strict des normes de production appliquée aux produits importés, notamment en ce qui concerne les pesticides ». Ainsi, « nous tiendrons dûment compte de vos appels à cet égard », a-t-il assuré. Olivér Várhelyi a également indiqué que « la Commission renforcera encore ses contrôles sur les résidus de pesticides ».
Annie Genevard demande une « révision ambitieuse » du règlement
Lors de ce conseil de l'agriculture et de la pêche, la ministre française de l’Agriculture, Annie Genevard, a salué « l’engagement, pris par la Commission dans sa vision pour l’agriculture et l’alimentation, publiée en février, de lancer une étude d’impact en 2025 en vue d’une révision du règlement relatif aux limites maximales de résidus ».
Cette perspective constitue, selon elle, « une avancée notable, mais nous sommes convaincus qu’il convient d’aller plus loin et plus vite ». Elle a ainsi appelé à lancer une « révision ambitieuse » du règlement LMR d’ici à la fin de 2025.