Pour bien commencer l’année, Sébastien Windsor, président de l’Acta (instituts techniques), a annoncé le 15 janvier, lors des vœux à la presse de l’APCA, que l’insecticide Teppeki venait d’être homologué pour la culture de la betterave (1 application à partir du stade 6 feuilles, BBCH 16).

 

Cela offre une alternative – depuis l’interdiction des néonicotinoïdes – dans la lutte contre le puceron vert, devenu résistant à tous les produits à disposition des producteurs de betteraves.

Le produit a été autorisé pour un traitement, et son utilisation est actuellement expertisée par l’Institut technique de la betterave.

 

Avec Christophe Hillairet, président de la chambre d’agriculture de l’Île-de-France, Sébastien Windsor a mis en garde sur le fait que l’interdiction des néonicotinoïdes aura pour conséquence une augmentation des indicateurs de fréquence de traitements phytosanitaires (IFT) à court terme.

Un très forte pression pucerons

Comme le rappelle Terres Inovia, la pression des pucerons a été très forte à l’automne 2018, tant en puceron vert qu’en puceron cendré sur colza. Le puceron cendré a entraîné, dans les situations les plus critiques, des pertes de plantes plus particulièrement dans l’ouest de la France. En plus des dégâts directs observés à l’automne dernier, les pucerons sont craints pour leur capacité à transmettre des viroses. Les pertes moyennes s’élèvent à 2-3 q/ha mais peuvent parfois atteindre 8 à 10 q/ha tout en passant inaperçues en végétation.

 

Le puceron vert, contrairement au puceron cendré, manifeste des résistances aux pyréthrinoïdes et au pyrimicarbe. Les insecticides de la famille des néonicotinoïdes étaient donc jusque-là la seule solution disponible et efficace pour l’ensemble des régions à l’automne contre le puceron vert, mais ils sont interdits depuis le 1er septembre 2018.

 

L’extension d’usage du Teppeki, sur colza et moutarde, effective depuis le 21 décembre 2018, permettra de protéger les colzas contre tous les pucerons et les viroses à l’automne 2019.