« Jaunisse dans les champs — Filière betterave en péril », tels sont les mots que l’on peut lire sur les banderoles qui ont été placées dans les champs de betterave à l’initiative de la CGB. Une soixantaine de panneaux ont été installés le long des axes routiers stratégiques dans les zones les plus touchées par la jaunisse. La campagne de communication investit aussi les réseaux sociaux sous le hashtag #LaBetteraveEnPéril. Objectifs : sensibiliser le gouvernement à la crise sanitaire traversée par la betterave et au retrait des néonicotinoïdes. En réaction à l’ampleur des dégâts, le syndicat betteravier entend demander le retour de la protection dans l’enrobage de semence, une indemnisation pour les planteurs les plus touchés ainsi qu’un soutien à la recherche génétique.

Les politiques sur le terrain

Le 14 juillet 2020, le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie s’est rendu dans la Seine-et-Marne pour constater la situation sur le terrain. « Ne nous laissez pas dans cette impasse, il en va de la pérennité d’une filière d’excellence qui n’a jamais cessé d’investir dans l’amélioration de ses pratiques », a pu lui demander Jean-Philippe Garnot, secrétaire général de la CGB et président de l’interprofession (AIBS).

 

D’autres hommes politiques ont aussi rencontré les betteraviers pour évoquer cette problématique, comme les députés Marianne Dubois et Grégory Besson-Moreau, les sénateurs Yves Daudigny et Pascale Gruny ou encore le préfet de la Seine-et-Marne.

Comme la Coordination rurale et France Grandes Cultures il y a deux mois, les responsables de la CGB, de l’Institut technique de la betterave (ITB), de l’AIBS, de la FNSEA et de JA ont été reçus lundi 20 juillet 2020 au cabinet du Premier ministre pour évoquer ce sujet.

 

« On a été entendu, mais il faut que ça aille très vite ». Le calendrier est serré » explique Franck Sander, le président de la CGB. La délégation a demandé la réintroduction l’enrobage de semence jusqu’à l’obtention d’une alternative efficace, tout en s’engageant à ne pas semer de plante mellifère l’année suivant la culture de betterave.

 

Selon Franck Sander, il parait impensable de ne pas sauver cette filière qui emploie 45 000 personnes est qui a une balance commerciale largement excédentaire, à l’heure même où le gouvernement injecte des milliards d’euros pour relancer l’économie.

 

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