« On sait que nous allons entamer un dur combat, il ne faut pas se faire d’illusions », a déclaré la ministre de l’Agriculture au sujet des négociations pour la prochaine politique agricole commune (Pac).
Un avertissement formulé à l’issue de la conférence des parties qui réunissait le 15 avril 2025 à Paris les représentants des filières, organismes de recherches, ONG et parlementaires pour échanger sur les enjeux de la Pac post-2027.
Maintenir le budget
Annie Genevard souhaite notamment que le budget de la Pac puisse être préservé, « si possible à euro constant ». « Cette politique n’a pas cessé de décélérer en termes d’engagements budgétaires, a-t-elle rappelé. Et en même temps, on n’a jamais eu autant besoin de souveraineté […] Il faut le dire à tous ceux qui disent qu’on met trop d’argent sur la Pac ».
« Le combat va être difficile car d’autres priorités se sont interposées, je pense en priorité aux impératifs de défense […] Ce combat, je le mènerai », a promis la ministre.
Un reliquat de 257 millions d’euros
Autre sujet budgétaire, la gestion du reliquat sur la période 2023-2024. Une enveloppe qui s’élèverait à 257 millions d’euros, avance le ministère. « Il faut gérer à mi-parcours le reliquat, ce qui va nous amener à des choix en faveur de telle politique ou tel programme, explique Annie Genevard. J’ai entrepris une consultation de toutes les parties […] Nous évoquerons ce sujet ».
Une rencontre avec la Fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab) est prévue ce jeudi. Pour mémoire, son président Philippe Camburet réclame depuis longtemps la réaffectation des aides à la conversion non utilisées vers les producteurs biologiques en difficulté.
« La gestion des fonds de la Pac, c’est quand même très fléché, a averti la ministre. Il faut qu’on regarde la faisabilité […] Dans la mesure où les reliquats procèdent d’une non-consommation du bio, qu’une partie de ces reliquats aillent au bio me parait de bonne politique ».